En Angleterre, la semaine de 4 jours séduit déjà
En effet, la majorité des entreprises à avoir testé la semaine de quatre jours souhaitent la mettre en place sur le long terme.
Pour constater cela, il suffit de parcourir les résultats de l’expérimentation lancée en juin 2022 par l’association 4 Day Week. Sur les 61 entreprises à avoir testé la semaine de quatre jours pendant 6 mois, 56 ont annoncé la maintenir après cette expérience.
Les entreprises ont pu s’organiser comme elles le souhaitaient. Les principes à respecter étaient que la rémunération des salariés était maintenue à 100 % et que les employés bénéficiaient d’une réduction « significative » du temps de travail.
Au final, la grande majorité des entreprises sont satisfaites du maintien de la performance et de la productivité. Mieux encore : leur chiffre d’affaires est resté globalement stable, avec une hausse moyenne de 1,4 %. Par contre, les entreprises n’ont pas précisé sous quelles conditions elles souhaitent installer la semaine de quatre jours et seules 18 d’entre elles ont annoncé qu’il s’agirait d’un « changement permanent ».
Mais la semaine de quatre jours ne permet pas à tout le monde de réduire son nombre d’heures travaillées : 15 % des 2 900 salariés concernés par l’expérimentation ont rapporté une augmentation de leur volume horaire. Ils sont aussi 17 % à avoir notifié une hausse de leur nombre d’heures supplémentaires.
Le niveau de stress des employés a baissé pour 39 % d’entre eux. Le nombre de jours d’arrêt maladie a aussi diminué de 65 % et le nombre de salariés qui quittent leur emploi a chuté de 57 %.
Quid de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle ? Au final, les personnes interrogées ont trouvé qu’il était plus facile de concilier leur travail avec leurs engagements familiaux et sociaux. En outre, elles étaient plus satisfaites des finances de leur ménage, de leurs relations et de la façon dont elles géraient leur temps.
Mais ce rythme de travail ne semble pas convenir à tout le monde. Quand 71 % des salariés enregistrent une baisse de leur niveau d’épuisement, 22 % notent une augmentation. Ils sont 15 % à avoir signalé une hausse des insomnies ou des difficultés à dormir.
Source: Huffington Post